Energies renouvelables : Jean-Louis Borloo reconnaît des "difficultés"

Publié le par Galinette

Une information du Moniteur.

 

Il n'apparaît finalement pas aussi simple que cela d'équiper la France en énergies renouvelables, peut-être d'abord parce que les industriels ne jouent pas vraiment le jeu en cherchant un profit immédiat et sans souci de développement d'une filière française "lourde".

 

Peut-être ont-ils compris que ce type de marché n'était pas durable sur le long terme et qu'il vallait mieux mettre à profit les chaine de fabrication existantes dans les autres pays européens et extra-européens ?

 

Les filières ENR de fabrications françaises restent marginales. A moins que les technologies changent ?

 

| 16/06/2010  


© SER
En 2008, le parc éolien français a produit plus de 5,6 millions de MWh d'électricité, soit 1,3 % de notre consommation intérieure d'électricité.

En inaugurant le 8e salon des énergies renouvelables, Porte de Versailles à Paris, e ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, a affirmé que le gouvernement allait continuer à soutenir la croissance des énergies renouvelables en France, tout en reconnaissant des "difficultés".


La puissance de production d'électricité à partir de panneaux solaires a plus que triplé en France au cours de l'année 2009 et a augmenté de 29% pour le parc éolien.
"Evidemment, on va maintenir le cap (...) mais on a devant nous des difficultés", a déclaré M. Borloo.
"Par exemple, on ne peut pas avoir un département qui ait quatre fois sa consommation en énergie strictement renouvelable intermittente, parce qu'on a des problèmes de gestion de flux" d'électricité, a-t-il expliqué.
En outre, "on ne peut pas être simplement et durablement installateur et importateur" d'éoliennes ou de panneaux photovoltaïques, a-t-il ajouté.
"Il y a un risque de divorce avec la société si les professionnels ne soutiennent pas les filières de production française", a prévenu le ministre.

L'immense majorité des éoliennes construites en France le sont par des industriels étrangers. Les groupes français Vergnet et Alstom (Ecotecnia) ne détiennent en effet que 4,3% de part de marché à eux deux, selon un rapport récent du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
La situation est similaire dans le photovoltaïque, avec une capacité de production de panneaux solaires peu développée en France.

Interrogé sur le Grenelle 2 de l'environnement, qui doit être approuvé fin juin par l'Assemblée nationale, le président du SER, André Antolini a estimé que la loi comprenait "des avancées importantes" mais qu'il restait "un certain nombre d'obstacles administratifs pour le développement des parc éoliens".
Dans sa dernière version, le Grenelle de l'environnement exige de nouveaux schémas régionaux pour l'implantation d'éoliennes.
"Tout dépend de ce qu'on va faire des schémas régionaux: seront-ils des schémas de développement ou de blocage de l'éolien?", s'est interrogé M. Antolini.
Le président du SER a par ailleurs imputé aux mauvaises conditions climatiques le ralentissement de la croissance de l'énergie éolienne au 1er trimestre 2010.
Le parc de production éolien a augmenté de seulement 2% sur les 3 premiers mois de l'année par rapport au trimestre précédent.
"La surabondance des recours d'associations anti-éoliennes ralentit aussi la filière", a aussi estimé M. Antolini. "Cela fait du mal à l'industrie et aux emplois de notre pays", a-t-il ajouté.
Selon lui, plus de la moitié des projets de parc éolien font aujourd'hui l'objet de recours devant la justice, entraînant des retards de 2 à 3 ans.

 

18/06/2010

 

Publié dans Energie

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