Comment les prix ont augmenté entre 2000 et 2010, après le passage à l’Euro
Une information dont l'origine vient d'un journal régional, La Voix du Nord. Une enquête sur l'évolution constatée de certains prix depuis le passage à l'euro. Information reprise par France 2 dans le 20h de jeudi 14 octobre.
Même si certains peuvent avoir à redire sur les méthodes employées, le constat est là. On aimerait que des organismes comme l'INSEE fassent ce genre d'exercice pour confirmer ce que beaucoup de français ont constaté depuis 2002 ...
N'est-ce pas un des facteurs qui conduisent les français à ne pas accepter toutes les réformes ? Car si certains payent, d'autres se rémunèrent ... bien.
A voir sur le site de la Voix du Nord un dossier complet ici.
La Voix du Nord - 14/10/10 -
Passage à l'euro, crise économique, comment les prix ont-ils évolué ces dix dernières années ? Avec quelles conséquences sur le pouvoir d'achat du consommateur ? Premier, des six volet de notre enquête effectuée à partir de l'analyse de vos tickets de caisse portant sur des produits courants.
La parole aux tickets de caisse ! (1/6)
Nous avons mené l'enquête à partir de vos tickets de caisse ! Premier volet.
Une famille à l'heure du petit-déjeuner. Nous sommes en l'an 2000. La baguette a coûté 2,60 F (0,40 €), le Ricoré 25,80 F (3,93 €), la confiture 6,70 F (1,02 €), le Nutella 7,67 F (1,17 €), le jus d'orange 11,35 F (1,73 € )... Dix ans ont passé. La même famille prend son petit déj'. Pour quel coût aujourd'hui ? C'est ce que ce premier volet de notre enquête sur les prix révèle.
Une enquête dont l'originalité est qu'elle repose sur les tickets de caisse que nous avons collectés auprès de vous, lecteurs. Des milliers de tickets retraçant une décennie de courses.
Une occasion de savoir si les consommateurs que nous sommes se sont fait avoir ou non par le passage à l'euro, si la crise de 2008 nous a été profitable en termes de prix à la consommation, si enfin notre pouvoir d'achat a augmenté ou non.
Une telle enquête relève plus du travail de l'artisan que de celui de l'INSEE (lire notre méthode ci-dessous). Le principe étant, pour une fois, d'aborder la question de l'évolution des prix autrement qu'à travers les seuls indices calculés au niveau national.
La vérité est-elle dans les tickets ? Nous sommes convaincus que ces derniers ont beaucoup à nous apprendre. Analyses et témoignages viendront compléter le tout au fil des six volets prévus. Suite donc demain et samedi, puis la semaine prochaine les 21, 22 et 23 octobre.
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L'évolution sur dix ans des prix de la baguette, d'un café en salle, du Ricoré, du Nutella, du lait, de la confiture, du jus d'orange et du sucre.
La baguette, symbole de la hausse des prix. Celle-ci est moins marquée au supermarché (d'où nos prix sont issus), qu'en boulangerie traditionnelle, où le prix a doublé en dix ans et se rapproche plus des 0,80 €.
On décèle bien ici la première accélération de la hausse en 2002, puis la seconde en 2008, avant un léger fléchissement depuis. Le résultat, c'est que le prix du petit noir pris en salle a fortement grimpé (+ 23,20 %) en dix ans, nettement au-dessus de l'inflation.
L'ami du petit-déjeuner est aussi depuis un an, l'ami du porte-monnaie : le prix du Ricoré (250 g) a baissé de 4 % sur la période. Résultat d'une guerre des prix entre distributeurs qui
profite, pour le coup, au consommateur ! 
À l'inverse du voisin Ricoré, le Nutella profite de son statut de produit inimitable pour continuer à augmenter. Cela n'empêche pas les ventes de grimper ! Son prix a doublé en dix ans pour le pot de 400 g, il est aussi en forte hausse pour le pot en 750 g.
Avec près de 29 % d'augmentation sur la période, dix points de plus que l'inflation réelle, le prix du lait fléchit cependant depuis 2007 et 2008, époque à laquelle les tensions sur les prix étaient les plus fortes. Mais on peut s'attendre à des hausses à venir...
La confiture de fraises Bonne Maman prend près de 22 % de hausse sur 10 ans. Mais là encore les sommets ont été atteints en 2008. Dans son indice des prix à la consommation, l'INSEE confirme une hausse comparable à l'inflation pour les confitures.
Le prix du jus d'orange reste quasiment stable jusqu'en 2003. Un seuil est franchi en 2008-2009 avant un fléchissement en 2010. L'INSEE dans son indice des prix à la consommation
confirme l'inflation dans la famille des jus de fruits en 2008 (+ 4,5 %). 
On ne s'amuse pas à jouer au yoyo avec les produits de première nécessité. Les industriels et distributeurs le savent : en témoigne le prix du sucre, qui augmente certes (+14,63% ici avec le kg de sucre Béghin en morceaux), mais moins vite que l'inflation.
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NOTRE MÉTHODE |
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Nos évolutions de prix ont été établies à partir de séries de tickets de caisse envoyés par les lecteurs ayant répondu à notre appel. Seuls ont été retenus les produits de même marque (hors marques distributeurs) et de même volume, achetés dans les mêmes enseignes (hors marchés traditionnels, petit commerce et hard-discount). Par exemple, notre évolution des prix du Nutella a été bâtie à partir des courses d'une famille achetant régulièrement ce produit depuis dix ans dans le même magasin. Le prix obtenu, en euros courants, n'est donc pas le prix moyen du Nutella tel que pratiqué dans la région. Pour compléter ce coup de projecteur, nous comparons le prix relevé avec l'indice des prix à la consommation (IPC) réalisé par l'INSEE relatif à la famille de produits concernée. Enfin, pour obtenir un aperçu de l'évolution du pouvoir d'achat sur dix ans, nous comparons le temps qu'il fallait pour s'acheter le produit en 2000, puis en 2010 (à partir du SMIC horaire brut) |
15/10/2010