Une étude du Trésor relativise les bénéfices économiques du Grenelle

Publié le par AlainG

Une vision économique et donc partielle des effets du "Grenelle de l'Environnement". Pourquoi une telle étude à un horizon aussi lointain si ce n'est peut-être pour essayer de "torpiller en douceuur" un Grenelle déjà moribond ? En tous cas, c'est faire peu des gains autres qu'économiques ... C'est bien le principe du développement durable, non ?

 

Une information relayée par la Gazette des Communes

 

Avec l'AFP | 09/12/2010 

Les investissements liés au Grenelle de l'environnement stimuleront la croissance et les emplois jusqu'en 2020 mais ces effets bénéfiques seront annulés ensuite en raison du contrecoup financier de ces mesures, selon une étude publiée le 8 décembre 2010 par la direction du Trésor.

Ce document de travail a été réalisé par six économistes de la direction du Trésor pour évaluer « l’impact macroéconomique des investissements mis en oeuvre dans le cadre du Grenelle de l’environnement, dans les domaines des transports, du bâtiment et des énergies renouvelables ».

Sur la période 2009-2050, le Grenelle va générer « un surcroît d’investissements d’environ 450 milliards d’euros », « concentrés sur la décennie 2010 et portés dans des proportions comparables par les ménages, les entreprises et les administrations publiques », écrivent-ils dans ce document révélé par le quotidien Les Echos.

« A court/moyen terme, la croissance et l’emploi sont stimulés par ces investissements et par la réduction des importations de combustibles fossiles auxquelles se substitue en partie la production nationale », selon cette étude qui examine quatre scénarios liés notamment à l’évolution du prix du pétrole.

Un maximum en 2014 entre 1,6 % et 1,9 %

Le surcroît d’activité attendu est compris « entre 0,4 % et 0,5 % la première année (2009) dans tous les scénarios, pour atteindre un maximum en 2014 entre 1,6 % et 1,9 %.
En 2020, les quatre scénarios conduisent à un PIB plus élevé de 0,4 % à 0,8 % par rapport au scénario de référence », soulignent-ils.

« Selon les scénarios, l’économie compte entre 200.000 et 250.000 emplois supplémentaires au plus fort des dix premières années », ajoutent-ils.

Après 2020, annulation des gains économiques du Grenelle

Après 2020 cependant, « le net ralentissement puis l’arrêt des investissements, la hausse des prix et celle des prélèvements obligatoires nécessaires au financement des investissements annulent les gains économiques du Grenelle », selon ce document.

« Les impacts sur le PIB et l’emploi deviennent négatifs à partir de 2021″, assurent les économistes, qui précisent toutefois ne prendre qu’ »imparfaitement en compte » le « surcroît d’innovation » que pourrait permettre le Grenelle.

 En 2009, une étude indépendante réalisée par le cabinet Boston Consulting Group avait évalué à 600.000 sur la période 2009-2020 le nombre d’emplois que peut créer le Grenelle.

 

09/12/2010

Publié dans Environnement

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