Photovoltaïque : Les centrales au sol sont une opportunité pour les apiculteurs

Publié le par AlainG

Une information relayée par le Moniteur.

 

Quand certains inustriels adoptent la méthoque de l'autopersuasion sur le marché du photovoltaïque au sol ...

 

Ce marché d'aubaine, d'opportunité va disparaître aussi vite qu'il est apparu ... simplement par la réduction naturelle des prix de rachat (payés in fine par tous les consommateurs d'électricité). L'avenir est bien au photovoltaïque sur toits (industriels) avec stockage énergétique local. Il faut peut-être simplement que les investisseurs mûrissent et deviennent de vrais industriels avant de privilégier la rentabilité financière.

 

 

INTERVIEW

Propos recueillis par Eric Leysens


© Fotolia
Panneaux solaires et vignes

Membre fondateur de l'entreprise Photosol, producteur-développeur de centrales photovoltaïques au sol, David Guinard répond aux critiques que connaît son secteur d'activité.


L'Ademe considère que "les installations photovoltaïques intégrées aux bâtiments présentent l'avantage de ne pas générer de concurrence en termes d'usage du sol". Au sein de Photosol, comment gérez-vous cette "concurrence d'usage"?
En majorité, nous établissons nos parcs sur des « sites orphelins », anciennes carrières, décharges... Mais nous travaillons aussi en terre agricole. Dans ce cas, nous essayons de développer des parcs multi-activités, notamment en établissant des partenariats avec les chambres d'agriculture.
Par exemple, nous travaillons actuellement sur un projet de centrale photovoltaïque dont les rangées de panneaux sont espacées de 5-6 mètres de manière à pouvoir combiner la production d'électricité à une culture maraichère biologique.
Pour les apiculteurs, qui ont du mal à trouver des terrains pour exercer leur activité, le parc photovoltaïque peut aussi être une excellente opportunité.

On entend souvent l'argument qui consiste à dire qu'il est trop tard pour voir apparaître des fabricants de modules français et que seul l'intégré au bâti pourra faire émerger une filière. Qu'en pensez-vous ?
Je ne suis pas du tout convaincu. Il ne me semble pas qu'il soit impossible de voir émerger des producteurs de modules français. Et l'idée que l'intégré au bâti offre de meilleures perspectives de croissance pour l'industrie du photovoltaïque me semble fausse. Pour l'intégré au bâti, il faut simplement poser des modules sur des bacs en acier, et il y a déjà des sociétés qui font ça très bien.

Pour vous, quel est aujourd'hui le frein au développement de centrales au sol ?
Le frein au développement des parcs photovoltaïques, c'est le financement. Aujourd'hui, pour un projet de 12 MW, il faut 30 millions d'euros. Il faut convaincre les investisseurs de fournir 20 % de la somme, pour qu'une banque vienne compléter les 80% restants.
La publication imprévue d'un nouvel arrêté crée une instabilité qui ne va pas aider à motiver les investisseurs.

Pour lire le rapport "Implantation de panneaux photovoltaïques sur terres agricoles", rédigé par les sociétés Quattrolibri et Photosol, cliquez-ici.

 

21/09/2010

 

 

 

 

 

Publié dans Energie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
<br /> Monsieur,<br /> Je serais ravi de vous rencontrer, afin de vous présenter, exemples concrets à l'appui, les raisons qui nous poussent à croire que l'avenir du photovoltaïque n'est malheureusement pas, en l'état<br /> actuel de la technologie, sur les toitures mais bien au sol, et ce en dépit (et j'insiste là-dessus) d'une rentabilité financière souvent inférieure (en raison du tarif, des délais de<br /> développement, du taux d'échec, du coût de raccordement, etc.).<br /> A votre disposition pour échanger sur ce sujet passionnant et complexe<br /> Cdlt<br /> DG<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Je ne suis pas devin mais il y a bien des éléments actuellement qui laissent penser que le photovoltaïque au sol n'est peut être pas LA solution idéale en matière d'ENR, dans la mesure où le<br /> foncier n'est pas extensible ... Alors que l'occupation de toitures des "boites à chaussures" constitue une manière relativement habile de valoriser des espaces sans usage.<br /> <br /> <br /> Sauf à engager une révolution technologique qui rendrait ce type d'nstallation au sol compétitive vis-à-vis des autres modes de production énergétique, sans tarif de rachat préférentiel, je ne<br /> crois pas que ce soit un domaine florissant à une échéance de 10 à 15 ans. Certes, beaucoup de projet vont encore fleurir dans nos campagnes mais comme pour les éoliennes terrestres, le plus<br /> "facile" est surement derrière nous.<br /> <br /> <br /> Cet avis reste bien évidemment personnel, vu depuis l'extérieur ...<br /> <br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br /> AlainG<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Lecture intéressante !<br /> <br /> <br />
Répondre