La division de parcelle, une solution pour densifier les lotissements pavillonnaires existants

Publié le par AlainG

Voilà une vraie question reprise par les Echos pour répondre à la question de la densité. Sauf que ce n'est pas forcément la seule et unique réponse au problème du logement... Il y a aussi la rénovation urbaine. C'est ce qu'a toujours fait la ville dans les siècles passés ... Certes, l'étendue de nos lotissement est telle que des alternatives telles que celles de cet article méritent d'être regardées. Au-delà de la division parcellaire, il faudra bien se poser la question AUSSI de la forme urbaine sinon, nous allons au devant de nouvelles formes peut-être pires que celles que nous connaissons ... A méditer.

 

30/03/11 |Myriam Chauvot

Au niveau national, 20 % des maisons actuelles pourraient faire l'objet d'une division de leur terrain, selon les estimations.

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Myriam Chauvot
Myriam Chauvot
Journaliste

Face à l'absence de terrains à construire en première couronne des grandes agglomérations, une solution est de plus en plus évoquée : la « division parcellaire », pour densifier les quartiers pavillonnaires existants. En clair, diviser la parcelle sur laquelle est construite une maison pour en construire une seconde. « On estime qu'il existe en Ile-de-France un million de terrains de plus de 1.000 m² sur lesquels n'est construit qu'une seule maison », souligne Christian Louis-Victor à l'Union des maisons françaises, qui rêve de ce débouché massif pour les constructeurs.

La division parcellaire pourrait être la solution d'avenir et fait actuellement l'objet d'un rapport de recherche du ministère de l'Ecologie, humoristiquement appelé « Bimby », pour « Build in my backkyard » (littéralement : « construire dans mon jardin »). Cette recherche, qui sera finalisée en septembre 2012, « vise à donner aux maires et aux architectes les outils et les méthodes pour faire de la division parcellaire », explique Benoît Le Foll, en charge avec David Miet de Bimby. Pour ces deux ingénieurs architectes, les outils réglementaires nécessaires existent, mais architectes et élus ne savent pas s'en servir. Il faut que la commune prévoie, dans son plan local d'urbanisme (PLU), des stipulations rendant la division parcellaire possible, or toutes les communes ne le font pas. Exemple : « En région parisienne, à Eaubonne, le PLU autorise à construire une maison sur un terrain de 200 m² alors que dans la ville limitrophe de Sannois il faut 400 m² minimum », illustre David Miet. Le PLU peut aussi jouer sur lesdistances de construction par rapport aux limites séparatives. Aujourd'hui, compte tenu des PLU existants et de la taille des habitations, « au niveau national, 20 % des maisons actuelles peuvent être divisées », estime Benoît Le Foll.

Conscient du marché potentiel, les deux animateurs de Bimby ont créé en décembre leur propre société, Terra In Design, qui démarche les vendeurs de maisons pour les convaincre de procéder à une division parcellaire. « Le vendeur peut en retirer 30 % supplémentaires de produit de cession », estime David Miet. Mais pour cela, il faut rassurer l'acheteur potentiel de la maison existante, qui va logiquement craindre qu'on ne construise ultérieurement une horreur sous ses fenêtres... « Nous faisons une esquisse architecturale de la seconde maison montrant le résultat de la division, et cette esquisse définit les obligations contractuellement rattachées à la parcelle à construire », explique Benoît Le Foll. En deux mois, Terra In Design a déjà eu dix clients et va s'employer pour la suite à démarcher également les acheteurs cherchant à construire. « C'est eux qui ont le plus besoin de conseils, et notre rôle sera aussi de les regrouper lorsque la division permet de construire plus d'une maison supplémentaire », souligne Benoît Le Foll.

M. C., Les Echos

07/04/2011

Publié dans Urbanisme

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